Shinrin-yoku : bienfaits et limites

8 minute(s)
Louise halimi
Colère
Anxiété
Deuil
Burnout
Dépression
Bien-être

La population urbaine mondiale a dépassé la population rurale en 2007. Aujourd’hui, plus de 55% de la population est citadine. Dans ce monde très urbanisé, de nombreuses personnes ressentent le besoin de se reconnecter à la nature. Apparu au Japon, le shinrin-yoku est une pratique qui répond à ce besoin. Mais que sait-on réellement de cette pratique ? Quels sont ses avantages, ses limites, et que disent les études scientifiques à son sujet ?

Origines

Le shinrin-yoku, terme japonais signifiant "bain de forêt", est une pratique qui consiste à se promener en pleine nature pour en tirer des bienfaits physiques et mentaux.

C’est en 1982, que l'Agence japonaise des forêts introduit officiellement le shinrin-yoku. Cette approche vise à inciter les citadins à visiter les forêts pour réduire leur stress et améliorer leur bien-être général. L’idée est alors que l’immersion en forêt peut offrir un apaisement difficile à trouver en ville. 

Depuis, le concept s’est exporté au-delà des frontières japonaises, notamment en Europe et en Amérique du Nord, où il est souvent intégré dans des programmes de bien-être et de réduction du stress.

Comment cela fonctionne ?

Le shinrin-yoku repose sur le principe que le simple fait d’être dans une forêt peut améliorer notre bien-être. Une séance typique implique une promenade tranquille en forêt, où les participants sont encouragés à se concentrer sur leurs sensations, leur respiration, et les éléments naturels qui les entourent.

Étapes d’une séance

1. Préparation :
La séance débute par des respirations profondes et lentes, permettant aux participants de se recentrer, de libérer les tensions et de s’ouvrir pleinement aux bienfaits de la forêt.

2. Connexion sensorielle :
Ici, on se concentre sur les sensations auditives, visuelles et olfactives. On écoute le bruissement des feuilles, observe la lumière filtrant à travers les branches et respire les parfums de la terre et des plantes. Ce moment de pleine conscience permet d'éveiller les sens et de se sentir connecté à l’environnement.

3. Marche lente :
On avance doucement en pleine conscience, en prenant soin de chaque pas. La marche lente permet de se concentrer sur les mouvements du corps, le contact des pieds avec le sol et les sensations de l'air frais. Cet exercice aide à ralentir le rythme mental et physique, tout en absorbant l’atmosphère apaisante de la forêt.

4. Immersion silencieuse :
Enfin, les participants peuvent s’asseoir ou s’allonger en silence dans un coin calme. Ce moment de contemplation permet de ressentir la tranquillité de l’environnement et de se sentir pleinement en harmonie, sans la pression d'interagir ou de « faire » quelque chose.

Pratiqué en silence et en pleine conscience, le shinrin-yoku diffère de la randonnée ou de l’exercice physique, car il n’a pas d’objectif de performance. Le but est simplement...
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