Ce que la colère dit de nous

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Louise halimi

La colère fait partie du panel de nos émotions.

Physiquement, elle se caractérise par :

  • une augmentation du rythme cardiaque, de la tension musculaire, 
  • une accélération de la respiration, 
  • une augmentation de la gesticulation, 
  • une diminution de notre capacité de raisonnement quand elle se produit,
  • et éventuellement l’apparition de rougeurs et de transpiration.

En soi, la colère n’est pas répréhensible. C’est une réaction de protection, en réponse à une menace ou à une attaque. Elle peut même éviter une agression ou une escalade vers la violence.

Mais lorsqu’elle survient disproportionnée, de façon répétée ou menaçante pour autrui (accompagnée de violence verbale et/ou physique), elle doit interroger. 

Il est important de bien distinguer la colère qui est un réflexe de protection, de la violence qui est un désir de destruction. Ainsi, la colère n’excuse pas la violence.

La colère est comme une soupape qui cache d’autres émotions. Les principales raisons de la colère sont:

  • la peur
  • l’humiliation
  • la privation, l’injustice
  • la frustration, une incapacité à contrôler la situation ou à savoir quoi faire
  • la jalousie ou l’envie
  • le fait d’être dérangé par le comportement des autres
  • le refus d’accepter certains faits
  • le manque d’assurance et/ou de compétences

La colère est favorisée par:

  • la fatigue
  • les problèmes personnels, l'anxiété
  • un vécu traumatique, des problèmes émotionnels non résolus

Si on se met en colère, c’est qu’à cet instant, le contexte dans lequel on se trouve, nous semble mauvais pour soi. Il nous fait nous sentir en insécurité, voire mal aimés. Se mettre en colère indique qu’il existe un besoin qui n’est pas rempli. C’est une forme de protestation, et une manière de dire à l’autre, de tenir compte de nous.

Il est important d’être attentif aux situations (lieux, gens, circonstances) qui nous mettent en colère, pour pouvoir mettre en route des conduites, des actions, pour faire en sorte que le monde qui nous entoure, puisse être plus en adéquation avec ses besoins, tout en respectant ceux des autres. La communication joue donc un rôle central dans la suite à donner à une colère.

Être souvent en colère, sans cause réelle et sérieuse, est un problème comportemental qui peut générer beaucoup de frustration, et conduire à s’éloigner des autres.

Se mettre en colère n’aide pas à se sentir mieux. En soi, cela n’apporte pas de solution. Bien souvent, cela génère même plus de frustration, du fait, par exemple, de l’incompréhension de nos réactions par notre entourage (réactions vécues comme disproportionnées). Cela peut évoluer et avoir de graves conséquences sur celui-ci, et sur soi (agressivité, violence physique, se sentir encore plus mal).

Des épisodes fréquents de colère nuisent aux relations mais augmentent aussi le risque de maladie cardiaque, d'hypertension artérielle et de diabète. De plus, de nombreuses personnes aux prises avec des problèmes de colère se tournent vers la drogue ou l'alcool pour faire face à leurs émotions, ce qui finit par aggraver leur bien-être mental et physique et peut conduire à une dépendance.

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